Les habitants des cités El-Ouancharis (ex-DNC) et Djurdjura (ex-Cenestal) sont les plus lésés par une situation qui a dépassé tout entendement. Il est impossible d’y évacuer un malade en urgence.
La prolifération des marchés informels en plein centre-ville de Réghaïa, à l’est d’Alger, suscite la grogne de la population locale. les plus lésés dans cette situation qui ne cesse de connaître des proportions alarmantes, voire intolérables, sont les habitants des cités El-Ouancharis (ex-DNC) et Djurdjura (ex-Cenestal).
En effet, les résidants de ces deux grandes cités vivent, depuis des années, dans le stress et l’angoisse, bloqués par ce big marché informel installé sur la voie publique, contre leur gré et par la force, par des commerçants avides de gain facile.
Les lois de la république sont piétinées avec la complicité de certaines personnes qui ne cherchent que leurs intérêts.
D’ailleurs, beaucoup d’habitants réghaouis nous ont confié qu’ils ont préféré vendre leurs appartements pour fuir l’anarchie et la nuisance qui règnent dans leurs cités devenues de vrais souks pour aller vivre dans d’autres cités plus calmes et où on respecte les droits d’autrui.
En effet, lors d’une virée du côté de la cité Cenestal, en plein cœur de Réghaïa, nous avons découvert ce fameux marché informel qui a fait couler beaucoup d’encre sans que les autorités locales daignent bouger le petit doigt.
Dans une grande anarchie, les commerçants ambulants occupent l’asphalte face à leurs étalages, ils écoulent leurs marchandises à des prix défiant toute concurrence en appelant les clients, qui viennent des villes avoisinantes.
Se frayer un chemin parmi les clients, les curieux et les passants relève de l’exploit. Personne ne semble s’inquiéter de ce tohu-bohu généralisé.
Les habitants des cités DNC et Cenestal, emprisonnés par ce marché, observent ce manège, impuissants, chaque jour.
“On est obligés de sortir tôt de la maison et de ne revenir qu’une fois que les commerçants libèrent la voie, généralement tard dans la nuit”, nous a déclaré un citoyen.
Et d’ajouter : “Ces pseudos commerçants ne respectent personne, ni femme, ni vieux... À n’importe quel moment, vous entendez des obscénités, c’est devenu insupportable.
” Un autre dira : “Et si par malheur on veut évacuer un malade à l’hôpital, cela relève de l’impossible.
On en a marre de ce marché informel, c’est pas possible, on ne peut même pas entrer ou sortir de nos demeures ! Où sont les autorités ? Pourquoi ce silence radio, ce laisser-aller ? C’est l’anarchie qui règne.” “L’on se demande ce qu’attend le P/APC pour régler ce problème qui dure depuis des années ? Il doit honorer ses engagements.
Où sont passés les autorités, le P/APC, le chef de daïra et même le wali ?”, s’indignent les habitants.
La ville de Réghaïa, qui compte plus de 120 000 âmes, est devenue encombrante et saturée.
Les petites ruelles et les raccourcis pour sortir du centre-ville ont été transformés en impasses avec ce marché informel.
La ville de Réghaïa étouffe.
Les habitants lancent un SOS aux plus hautes autorités pour qu’elles interviennent et trouvent une solution à ces marchés informels.
Par : Nacer Zerrouki
Source : http://www.liberte-algerie.com/edit.php?id=83825