Joint par nos soins pour tenter de connaître la genèse de cette sordide histoire qui risque de coûter au NARBR sa place en Super D2, Maâmar, très affecté et par la défaite et par le comportement de ses poulains (pas tous bien sûr) qui ont provoqué, même s’il reste encore six longues journées de championnat, la dislocation du groupe. «Tout a commencé par des coups de fil émanant de connaissances m’avertissant que certains joueurs ont été contactés par des proches du CAB, et que certains d’entre eux ont même été vus à Réghaïa quatre jours avant le match. Au départ, je m’étais dit qu’il s’agissait d’une stratégie pour nuire au club, car le NARBR est miné de l’intérieur. J’ai adopté l’attitude du wait and see pour voir jusqu’ou iront les choses, car au fond de moi-même je ne pouvais pas admettre le fait que les joueurs puissent saborder le plan de sauvetage du club que nous avons mis en place ensemble. Toujours est-il que pressé par des coups de fil, je me suis trouvé dans l’obligation de faire jurer sur le Saint Coran les joueurs dont les noms revenaient dans les appels téléphoniques. Parallèlement, je tentais de déceler des indices chez nos poulains pouvant prouver la véracité de ce qui se disait, mais en vain. J’ai alors pris la décision unilatérale, en l’absence de toute réaction des responsables, de réunir les joueurs pour discuter à bâtons rompus avec eux sur ces racontars qui m’empêchaient de trouver le sommeil. Tous ont rejeté en bloc ces allégations, en promettant qu’ils feront tout pour gagner le match. La suite vous la connaissez, nous avons perdu sur une erreur de la défense, alors les gens ont vite fait le rapprochement avec tout ce qui se disait quelques jours auparavant. Et quand j’ai bien analysé la situation, j’ai découvert que quelque part, j’ai été trahi par les joueurs», dira-t-il. Lesquels ? avons-nous osé lui demander. Le coach réghaoui, après un moment de réflexion, nous dira en substance : «Là est le problème, je ne peux incriminer personne, mais je suis persuadé qu’on m’a trahi car ce match a été très bien préparé et que cette équipe batnéenne ne pouvait en aucun cas prendre la mesure sur nous. Je laisse donc ceux qui ont participé à cette mascarade à leur conscience. Pour ma part, je pense avoir tout fait pour réaliser le plan de sauvetage que j’ai mis en place, mais qui a fini par capoter par la faute de certaines personnes qui ne veulent pas que Maâmer réussissent dans sa tâche». A. Ahnia
Les supporters ne décolèrent pas Dans les cafés de Réghaïa, dans la rue et même dans beaucoup de foyers, il n’est question que de ce feuilleton du match arrangé qui risque de provoquer des remous pouvant faire tomber des têtes, parmi les joueurs et les dirigeants. «Ils ont failli quelque part, sinon comment expliquer leur inertie quand la rumeur battait son plein, à quelques jours de ce fatidique NARBR-CAB», dit un supporter. Les responsables ont, en effet, fait preuve d’une apathie manifeste faisant dire aux mauvaises langues que «le club est livré à lui-même faute de personnes capables de faire face à des situations comme celle de la semaine dernière. En effet, mis à part le staff technique, personne n’a réagi pour éviter le dérapage qui se profitait à l’horizon».
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