Tu m’as donné rendez-vous et tu n’es pas venue, pourquoi ?
Wallah que je t’ai rappelé hier soir pour me décommander et c’est toi qui n’a pas appelé.
Tu me traites de menteur là. Ta messagerie est en anglais, vrai ou pas ?
Oui, mais j’ai pensé que tu ne bossais pas le vendredi et que tu avais oublié.
Tu fais comme Cheb Khaled, je dis que je viens et je viens pas ? Déjà la grosse tête après seulement un film ?
Je ne suis pas Cheb Khaled et je ne fais pas la grosse tête. Je ne suis pas une star. C’est juste que j’ai veillé jusqu’à 4 heures du matin et que je viens juste de me réveiller. Je suis vraiment désolée. On fait la paix ?
OK, on fait la paix. Mais avant, dis-moi, tu es mesmouma comme Amira dans le film ?
Dans la vie, il est vrai que je suis une petite peste, mais je n’ai pas la jalousie maladive de Amira.
Ton surnom ?
Nounou parce que j’étais un peu dodue.
Date et lieu de naissance ?
22 juillet 1973 à Santodji et je vis toujours à Bologhine.
Vous entendez les injures du public du stade pendant les matches ?
Beaucoup même ! C’est affreux. Ils n’ont pas honte. Ça nous met dans une gêne pas possible. On devrait faire quelque chose contre ça, c’est invivable.
Tu veux dire un mot aux supporteurs de Bologhine ?
Oui, à eux et aux autres supporteurs de tous les stades. Madabikoum, matzidouche attay’hou. Mais restez aussi chauvins et fougueux, ça nous plaît d’entendre le public chanter.
Famille nombreuse ?
Deux filles seulement. En ce moment, je ne suis qu’avec ma mère.
Mariée, fiancée ?
Mazal. Je suis encore célibataire.
Origine des parents ?
Mon père est de Larbaâ et ma mère est kabyle, de Chorfa Béni Bahloul.
Vous avez donc des b’halel dans la famille ?
Non, aucun. On n’est pas des lumières, mais on n’est pas des b’halel non plus.
Tu as toujours tes parents ?
Ma mère oui, mais mon père est décédé en 1992.
Métier des parents ?
Mon père était dans le cosmétique. Il bossait avec les étrangers et ma mère était inspectrice des finances.
Tu étais comment enfant ?
Elève studieuse, puis j’ai régressé par la suite. J’ai eu une adolescence assez tumultueuse. J’ai été anorexique à l’âge de 12 ans. Ce n’était pas encore connu à l’époque.
Comment tu as débarqué dans Qouloub fi Sira3 ?
Je faisais partie d’un ballet de danse pendant 7 ans, à l’ONCI. C’est la productrice qui m’a appelée pour le rôle de Amira.
Ma3rifa donc, non ?
Oui, ma3rifa, mais j’ai fait le casting d’abord. J’espère que j’ai été à la hauteur et que je ne l’ai pas déçue.
Tu vas le perdre définitivement Youcef dans le feuilleton ?
Je ne donnerai aucun détail, sinon je vais rompre le charme.
Dis-moi juste si l’enfant que tu portes est déterminant pour la fin ?
Oui, c’est important pour la fin.
Les gens pensent que tu aurais été mieux dans le rôle de Lilia…
Je pense qu’elle tient bien son rôle de Lilia. Elle est pas mal.
Dis-moi au moins si tu vas récupérer tes 15 milliards ?
L’arnaqueur m’a tout pris et il ne me rendra rien. C’est comme ça que ça se passe lorsqu’on fait confiance à un escroc. Je ne vais rien récupérer.
Ton niveau d’études ?
Terminale maths. Je voulais devenir pilote de ligne.
Tu as fait quoi par la suite ?
Hôtesse de l’air pendant une année chez Khalifa. Une hôtesse de l’air n’est pas une qahwadjia dans l’avion, mais on a été formés comme secouristes surtout.
Ton club préféré en foot ?
Le MCA, bent Bologhine khô. En plus, mon grand-père était fervent supporteur du Mouloudia.
Ton joueur préféré ?
Il y a bien sûr Madjer, mais aussi Zmit du Mouloudia. C’est un cousin à moi, mais je ne le connais pas. Je sais juste que c’est de la famille à moi.
Vous vous êtes déjà rencontrés lui et toi ?
Non jamais. Je le connais de réputation seulement.
L’EN ?
Quand c’est un match important, sinon je zappe.
La dernière fois que tu as pleuré ?
Quand ma mère est tombée malade. Elle a été victime d’une bavure médicale. On a déposé plainte contre ce pseudo-médecin pour que ça ne se répète plus. L’affaire est en cours.
Qu’est-ce qu’il lui a fait ?
Elle est rentrée pour une hystérectomie, il lui a sectionné l’intestin en deux et elle a fait une péritonite. C’est un boucher.
La dernière bagarre ?
Toute petite à l’école, tirage par les cheveux et tout ce qui s’ensuit.
Ton pire défaut ?
J’en ai plein, mais je dirai que je suis impulsive, susceptible et maniaque.
Ta meilleure qualité ?
Généreuse.
Trois causes à défendre en Algérie ?
Il faut apprendre à s’aimer les uns les autres dans ce pays.
Tu m’aimes au moins moi ?
Oui, je t’aime.
En deux ?
La propreté et l’hygiène dans tous les secteurs, les hôpitaux, les rues…
En trois ?
Le civisme. Les enfants doivent apprendre un peu mieux comment se comporter dans la société.
Qu’est-ce que tu ne supportes pas chez toi ?
Physiquement, mon poids instable et mentalement mes prises de tête.
Et chez les autres ?
L’ingratitude, c’est insupportable.
Y a-t-il des personnalités connues dans ton quartier ?
Oui, Nadia Taysir, c’est ma voisine. Elle était chanteuse et maintenant comédienne. On a aussi la famille Tahir, les anciens footballeurs.
A qui tu ne pardonneras jamais ?
Je pourrais même te donner des noms, mais je n’ai pas le droit de ne pas pardonner parce que Dieu nous a demandé de pardonner comme Il le fait Lui-Même.
L’époque à laquelle tu aurais aimé vivre ?
Celle d’Oum Kelthoum, mais aussi celle des Liaisons
dangereuses.
Quelle personnalité aurais-tu aimé rencontrer ?
Oum Kelthoum, je suis vraiment fan de cette diva.
Quelle a été la rencontre de ta vie ?
Celle de ma mère ! Le jour où j’ai commencé à découvrir cette magnifique femme qu’est ma maman.
Vide ton sac et dis-moi ce que tu mets dedans !
Il y a mon brillant à lèvres, mon portable, un Nokia N92, les clés de chez moi, mes papiers.
Entretien réalisé par
Khbat Khbat